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L’effet de rattrapage post-Covid, avec une consommation effrénée, s’estompe drôlement. Jusqu’alors moteur de la croissance en Suisse, la consommation des privés se tarit. Et la situation n’est guère plus réjouissante à l’échelle globale. En 2022, la fortune privée nette totale a baissé, une première depuis la crise financière. Aujourd’hui, les familles à la tête des fleurons de l’économie du pays affrontent à une multitude de défis: hausse des taux, franc fort, inflation, pénurie de personnel.

Après trois exercices exceptionnels, les acteurs du négoce et du shipping voient leurs activités se normaliser. L’accostage des compagnies de porte-conteneurs est même brutal. Les géants des mers courent désormais le risque d’être en surcapacité face au très net ralentissement des échanges globaux.

Le luxe et l’horlogerie atterrissent, eux, en douceur. Si la croissance reste soutenue, les résultats divergent fortement en fonction des segments de prix. La niche ultra haut de gamme conforte son positionnement anticrise, avec sa capacité à imposer ses prix au marché. L’horlogerie, qui se maintient à des niveaux historiques, investit massivement dans ses outils de production, entraînant dans sa dynamique ses fournisseurs et des milliers de PME.

Phénomène de ces derniers mois, un vent du nord a soufflé sur la Suisse, semant une multitude de milliardaires norvégiens aux quatre coins du pays. La hausse de l’imposition des plus fortunés décidée par le gouvernement de centre gauche à Oslo fait le bonheur des administrations fiscales, surtout alémaniques et tessinoises.

Si la hausse des taux sourit aux banquiers qui bénéficient des marges d’intérêt, elle est un poison pour la plupart des industries, à commencer par l’immobilier, dont la valorisation des portefeuilles est à la baisse. La croissance à coups de dettes est résolument finie, les magnats de l’immobilier, l’Autrichien René Benko ou encore Patrick Drahi et son empire Altice, surendetté, peuvent en témoigner.

L’inflation pèse sur bon nombre d’industries tout comme le franc fort. Le commerce de détail a connu quelques faillites retentissantes et la faible croissance du secteur est principalement soutenue par la hausse des prix. Quant aux grands industriels exportateurs, ils peinent désormais à remplir des carnets de commandes qui hier débordaient.

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